samedi 20 février 2010

Lamija Suljevic - new collection

Lamija Suljevic est basée à Stockholm où elle fabrique à la main des pièces uniques, à la frontière de l'oeuvre d'art.






Sa dernière collection s'est notamment inspirée des costumes traditionnels suédois et d'imprimés orientaux. Elle marie si joliment dentelles, broderies et galons.




Elle a réalisé les chaussures de cette collection en papier.

Voici quelques mots de la créatrice sur l'origine de son travail : (interview donné au magazine Dazed Digital)
My origins and my past, both helped me expressing myself. I was born in Bosnia and had to flee to Sweden with my family when I was five years old because of the war. We never spoke about it during my childhood and I think fashion design is my way of dealing with everything I went through. I’m indeed rebuilding everything I lost and couldn’t say before through my collection. I conceive every choice I make – from the different fabrics to my label logo – as my personal way to tell my story.

Les photos sont de Emma Jönsson Dysell.


jeudi 11 février 2010

Baptiste Viry - SS10


Baptiste Viry est français. Il a lancé sa première collection de prêt-à-porter féminin en 2006 et c'est en 2008 qu'il développe ses premières collections bijoux et chapeaux.

J'adore ses pièces sorties de l'univers du vestiaire masculin, et qu'il revisite avec légèreté : le noeud papillon qui devient collier, le chapeau d'officier, les ceintures larges et hautes (mes préférées).












mercredi 10 février 2010

Ashley Goldberg

J'ai découvert le travail de Ashley sur Etsy, un peu par hasard car je suis toujours à la recherche de nouveaux liens...
J'ai tout de suite adoré le style de ses personnages, à la fois mélancoliques et doux, des enfants chats au regard perdu, les barbes longues folk et les tendres regards que s'échangent les couples dans cet univers naïf et poétique...





Vous pouvez trouver l'ensemble de son travail sur son site et acheter ses dessins sur sa boutique en ligne sur Etsy.


mardi 9 février 2010

Bookhou

"bookhou was cofounded by John Booth and Arounna Khounnoraj in 2002 to showcase their individual and collaborative work. They are a multidisciplinary studio that emphasizes natural handmade materials and small production pieces."





J'ai découvert ce studio canadien et leurs créations que je trouve magnifiques, d'autant plus que j'adore les pièces en bois et le travail bois/tissus. Les pièces présentées sont aux dimensions pour enfants mais ils indiquent qu'ils peuvent fabriquer des pièces à la demande donc je pense qu'on doit pouvoir choisir ses dimensions.

L'ensemble de leur travail est présenté sur leur site.

lundi 8 février 2010

Gainsbourg - Invictus

Je suis récemment allée voir ces deux films, que j'attendais avec impatience.
Gainsbourg parce que j'ai grandi avec ses chansons, son goût pour la protestation et la rebellion étant complètement proscrit de mon univers familial, il me fascina d'emblée. Je suis tombée amoureuse de Charlotte Gainsbourg sussurant Lemon Incest et plus futilement, j'ai fait de la marinière, des zizis Repetto et de la chemise en jean délavée les basiques de ma garde-robe...

De Gainsbourg je ne connais pas tout pour autant. J'attendais que le film s'attaque à son sujet, certes Sfar a prévenu en l'intulant "un conte de"...j'ai d'ailleurs aimé la part de conte dans le film, l'idée du double de Gainsbourg, sa gueule gigantesque aux apparitions suprenantes est vraiment réussie. La rencontre avec les frères Jacques, et Vian étendu sur la route pour stopper les taxis...tout cela est très chouette, très sympa, mais Gainsbourg dans tout ça ? Le film montre un type avec des parents qui ont l'air très aimants et fiers de leur fils, et avec qui il entretient une relation sincère et épanouie. Comment dans un environnement aussi "Amélie Poulainesque" devient-on Gainsbourg ? Le contexte est vaguement posé (disons plutôt rêvé), l'évolution du personnage est inexistante. Le film se résume à une succession de rencontres amoureuses, sans aucune gradation véritable de leur importance dans le coeur du beau Serge. Dans Gainsbourg, tout s'énonce, rien ne se sent. Pourquoi Jane plus que Brigitte à moins que ce soit France ou Juliette...
Je crois que mon biopic préféré restera toujours Amadeus : j'avais été saisie par le génie de Mozart, sa folie, le film donnait une véritable leçon d'amour de l'Opéra, on rentrait dans le processus de création de l'artiste, chaque nouvel opus ne se résumait pas à un moment de vie...

J'ai bien conscience qu'Invictus est très différent du Gainsbourg, mais je trouve qu'il manque au film la même chose : un sujet qui se développe, s'enrichit, se confronte et se transforme. Le sujet du film est tout simplément génial, le personnage de Mandela vraiment magnifique...j'ai pensé à cet homme dont la noblesse du coeur a permis d'éviter la guerre civile. Je me souviens d'un ami Sud-Africain avec qui j'ai eu une longue conversation il y a quelques mois au sujet de Mandela qui me disait : "si ça n'avait pas été lui, nous aurions sombré dans la haine et la violence".

Et ce capitaine blanc, qui est touché bien sûr par la présence du bonhomme mais qui franchement est complètement absent. On ne comprend pas ce qui le motive vraiment. J'ai trouvé que tout tirait vers les clichés, le père ultra raciste qui ne fait même pas attention à sa bonne noire et qui profère les pires attrocités sur le nouveau régime devant elle vs la mère compréhensive et gênée...les joueurs butés et fermés qui finalement devant Mandela lui serrent la main comme de douces brebis, les gardes du corps qui se détestent mais que la passion du jeu va rapprocher...tous ces antogonismes primaires et ultra violents, qui vont pourtant chacun se dénouer pour triompher...
...et si c'était si simple que ça ?
C'est peut-être finalement ce à quoi j'ai peur de croire ;)

Bright Star - un grand moment de poésie




Frémissements, bruissements, souffles légers, silences, l'odeur du blé, la saveur des non-dits, la tiédeur des oreillers bouleversés, et puis cette vie que l'on ne traverse qu'au travers de fenêtres fermées.
La poésie de Keats est subtilement diffusée en mots et en images, sublimes.
Abbie Cornish est divine, parfaite dans cette communion avec la nature qui habite tout le film de ses couleurs, de sa grandeur et de sa fragilité...j'ai retenu ma respiration pendant la scène avec les papillons tant j'étais émue devant cette parfaite candeur, la pureté de deux coeurs qui ne peut s'exprimer qu'à travers les rimes de l'artiste...

Bande son : Au revoir Simone - Another likely story

Où recommencer...

En 2004, je quittais Paris pour rejoindre mon copain, qui s'était alors installé à New York. Je ne vais pas revenir sur cette époque puisqu'elle a justement fait l'objet d'un blog très intimiste, une façon d'échapper à l'étroite cage de cristal que fut cette année de cohabitation malheureuse...Aussi me suis-je promis que lorsque je reprendrais l'écriture sur la toile, ce serait sous une toute autre forme.
Pendant cette année new-yorkaise, j'ai fait de nombreuses rencontres grâce à mon blog. Ce furent de belles et folles rencontres, dont plusieurs se sont transformées en amitiés sincères à mon retour. Avec l'une d'elle, nous avions échangé des compilations de musique que l'on s'envoyait par la poste, sans même prendre la peine d'y ajouter une lettre. C'est ainsi que j'ai découvert Felt, avec l'incroyable morceau "Sunlight Bathed the Golden Glow", issu du magnifique album "Gold Mine Trash". Hier, je suis tombée par hasard dans Magic sur une interview de Lawrence, le chanteur de Felt, qui rencontrait les membres de Girls. J'ai repensé aux compilations pleines d'espoir glissées dans la porte du 74 Souht Elliott Place, à tout ce que cela avait d'excitant de découvrir des groupes, photographes, réalisateurs qui vont marquer votre vie, la suivre, la colorer, la rattraper, l'adoucir, la déranger...et j'ai senti que j'étais prête à recommencer.